La fourberie des caméras, ou quand j'ai compris que j'avais bien grandit.

Ca c'est juste parce que c'est la chanson des copains. même si on en a plein d'autres.

Genre c'était jeudi, j'ai retrouvé des films sur ma vieille caméra que j'avais pas touchée depuis 2 ans parce que j'avais pas les bons câbles pour importer les trucs et tout. Et donc vendredi, je suis passée à la FNAC (pour trouver un livre sur du vocabulaire d'anglais) (finalement, y'avait pas alors j'ai pris deux autres bouquins, je me suis acheté du maquillage, et je me suis fait percé l'oreille) (nor-mal). 

Ouais donc bref, la FNAC, et là coup de génie, je repense à ce truc, et je trouve le bon câble. J'ai eu du bol, parce que mes explications au vendeur étaient quelques peu... approximatives. "il me faut un câble DV. -oui, quel genre? - heu bin, DV quoi, le petit truc sur ma caméra pour le relier à un mac" et le mec a du se débrouiller avec ca. En plus, la veille, bin j'avais bu, donc j'étais pas au maximum de ma clarté dans ma teuté (t'as vu, bro). 

Donc arrivée chez moi, ni une ni deux je sors la vieille chose, bien poussiéreuse (je crois que même dans l'étui ça a un peu moisi, mais chut), et je branche le bordel, et magie magie, ça marche. La cassette qui était dans la caméra (je vous avait dit, c'était y'a longtemps), c'était une bande de la première crémaillère des copains quand on a tous déménagé à Paris. Y'a un peu plus de deux ans, quoi. Et c'est fou, on a trop grandit, trop changé, personne n'a vraiment la même bouille, la même voix (si si), et tout. Et puis les délires, les blagues, oh mon dieu si quelqu'un monte ces images (moi, peut être dans une autre vie quand j'aurai du temps) mais pourvu qu'il fasse un montage sans paroles aucune.

Parce qu'on crie toutes les deux minutes (ça n'a pas trop changé) et on fait que des blagues de cul dé-biles (ah non mais vraiment, genre whaou, ça vole pas haut), on fait des trucs de djeuns trop stylés genre "on fait des culs secs" ou "venez on s'enferme tous dans une salle de bain et on gueule des chants paillards" (bon la dernière option je pense qu'on est toujours capables de le faire, dans nos grands soirs). Même que pour rentrer dans ladite salle de bain, y'avait un mot de passe, et ce mot de passe se lie parfaitement avec notre humour de cul-baise-prout de jeune adolescent parce que c'était "popo suce gratuitement". Non mais, sérieux? Le pire c'est que cette phrase est restée hyper longtemps dans les annales. Heureusement, maintenant, on évite.

Et par exemple, jeudi soir, j'étais à une soirée, chez la même amie qui avait fait sa crémaillère deux ans plus tôt (c'est là que tu comprends, car tu es perspicace, d'où venait ma gueule de bois que j'ai citée plus haut). Elle a juste bougé dans l'immeuble côté cour. Et c'était pas du tout pareil, genre déjà, on faisait des rois du silence pour pouvoir ouvrir la fenêtre trop enfumée, on buvait du vin, on a mangé des gâteaux apéros (enfin J'AI mangé tous les gâteaux apéro) (les Belins au fromage trop mortels là, tu sais?), on discutait de choses plus calmement, même si bon au bout d'un moment on s'est tous entassés derrière le bar pour danser, alors que c'était con, parce que c'était peut être l'endroit le plus petit de tout l'appart. Mais c'est l'effet contre soirée dans la cuisine ça, et je crois que c'est une vérité universelle et générale sur les soirées. Genre un PARADIGME de la soirée (j'aime utiliser ce mot à toutes les sauces parce que j'ai toujours pas compris dans quelle sauce il avait le plus de sens). 

BREF. Tout ce que je veux dire, c'est que dans ma tête, cette fameuse première crémaillère de nos déménagements à Paris, c'était pas y'a super longtemps, rangé dans le passé proche de ma mémoire. Genre, souvenir clair. Mais non, en fait, quand je nous vois là, mais j'hallucine, c'est ouf, la méga transformation de power rangers qu'on a traversé sans s'en rendre compte. 

Ca doit être comme ça qu'un matin on se réveille et on a 40 ans, sans s'en être rendu compte non plus. Faut que je fasse gaffe à bien prendre conscience que le temps passe, sinon je vais me faire surprendre. Et j'aime pas trop me faire surprendre. (les surprises c'est pas vraiment mon truc) (d'ailleurs je viens de tiller qu'on m'a jamais fait de surprise, plus précisément, d'anniversaire surprise) (les potes si vous passez là, y'a un message qui vient de passer discrètement). 

La morale de l'histoire c'est que les films c'est marrant, mais pas quand c'est toi qui es sur la vidéo, surtout en soirée, parce que tu te ridiculises toujours. Et vaut mieux que y'est que toi qui soit en possession des vidéos, sinon à ton mariage, ça va être encore moins drôle et encore plus la honte. Je regarde ça et je fous tout sous clés dans un coffre fort dans un pays loin, trèèès loin d'ici. 


5 commentaires:

  1. dis toi que ça va encore. Dans ma jeunesse, y'avait pas de caméra numérique. D'ailleurs, y'avait même pas d'appareil photo numérique. Et ça, ça fout un coup !

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  2. C'est hyper violent comme découverte c'que t'as fais.
    J'ai ressorti des cassettes y'a quelques mois (genre moi non plus j'avais pu le cable, j'y connais kedal) jusqu'à ce que je découvre ma trogne de vieille ado toute pourrie sur écran lcd 110cm.
    J'ai saigné des yeux tellement on était tous trop moches. Mais à l'époque on s'trouvait pas trop dégueulasses (à l'époque)
    Comme tu dis, vaut mieux être en possession de ces reliques, c'est plus sûr pour ton avenir.

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  3. On est tous pareils ! C'est pour ça que pour mon anniv', je cherche à tout prix quelqu'un pour filmer le truc...

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  4. Le temps passe tellement vite, à qui le dis-tu ! Je me suis moi aussi pris cette évidence en pleine tête la semaine dernière en triant de vieilles photos... Le changement est assez impressionnant en effet !

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