Animalité soldesque



Tout en vide, sans vie. L'air et sa chaleur, pesant. C'est un désert digne des scènes de western américain, juste avant l'affrontement fatidique à celui qui ne dégainera pas assez vite. Un oiseau passe, noir, il annonce le début des hostilités; une carcasse fraiche à été repérée. Tout d'un coup, l'endroit prend vie, le sable vole sous le poids lourd des hordes de bêtes qui s'avancent rapidement. La tension est à son comble, la course commence. Les lionnes, jouant la survie de leurs petits, accourent, instinctivement et bestialement vers la dépouille. Les vautours, sont les premier arrivés, mais vite chassés par la puissance et la férocité des bêtes; ils attendront leur tour. Les crocs sont aiguisés, acérés, les regards agressifs. Le but est de déchiqueter avant les autres le morceau le plus tendre, celui que  toutes convoitent. D'un coup sec et expert, la plus entrainée rafle le trophée et se dégage de la foule, serrant la mâchoire pour ne pas perdre son précieux gain. Et la lutte continue jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des os indigestes, et tant pis pour celles qui ne sont plus assez vives pour survivre aux lois de la nature, il ne restera plus rien. 

Tu vois le tableau? Et ben, les soldes, c'est pareil. Remplace les lionnes par des filles aux ongles manucurés, aux cheveux brushés, le premier jour, quand elles entrent dans leur magasin préféré. Ou comment les soldes prouvent que les filles sont parfois de vraies malades mentales; révélant leur instinct animal aux yeux de tous. Malheureusement la carcasse est grande à décortiquer, ce cirque continue pendant plusieurs semaines, et les bras trop chargés pour porter tous les sacs ne les arrêtent pas, pas plus que la carte de crédit qui s'essouffle et le banquier qui frôle le malaise. Leurs griffes tout aussi aiguisées que les crocs s'arrachent des tee shirts à moins de dix euros, les talons claquent dans tous les sens, c'est la cohue sur le boulevard Haussmann. L'effervescence est communicative, si bien que sans avoir de besoins particuliers, il est probable que tu t'y rendes, et que très vite, tu regrettes d'avoir foutu les pieds dans cette jungle de -50% à laquelle tu n'étais pas préparée psychologiquement.

L'année prochaine, pas de pensée suicidaire, rendez vous sur internet. 

Ps : Le roi lion, film qui m'a fait le plus pleurer de la vie entière quand j'étais petite. J'suis presque sure que ça marcherait toujours. 

7 commentaires:

  1. pas encore commencer les soldes, j'ai fait une liste des magasins ou aller et ce que je veux m'acheter, je prendrais rien d'autre :)

    RépondreSupprimer
  2. Je n'ai jamais fait les soldes. Du coup, je ne suis pas vraiment au courant des dates exactes. Alors forcément, lorsque j'ai réservé mon séjour parisien, je n'avais aucune idée dans quoi je m'engageais. Un vraie jungle. Des femelles en furie. Des cris, des grognements, des crocs, des griffes, le tout prêt à t'arracher le corps si t'as le malheur d'être sur leur chemin. On ne m'y prendra pas 2 fois. Vive La Redoute et Co qui sont plus tranquilles et parfois, plus avantageux.

    RépondreSupprimer
  3. Cette métaphore est SI bien trouvée , J'ADHERE complètement.
    T'façons cette année je suis fauchée, mais dans le cas contraire pas moyen de braver la foule de folles alliées des magasins parisiens, internet est mon ami .

    Ps: Mofassa quand il meurt, j'ai chialé ma mère

    RépondreSupprimer
  4. Je veux aller faire les soldes !!! Je veux me battre et je veux tuer la pouffiasse qui ose attraper mon futur pull bleu électrique !

    Ps : Bah moi le roi lion je l'ai jamais vu petite, je pleurais trop quand Mofassa mourrait et plus grande je suis restée hermétique au truc résultat j'aime pas trop (et là je risque une lapidation en place publique blogesque)

    RépondreSupprimer
  5. Je déteste les soldes, à cause justement de tout ce que tu décris. Les gens partout, les cris, les bousculades, etc. Très peu pour moi ! Déjà en temps normal j'aime pas trop faire les magasins, mais alors en période de soldes, surtout pas !

    Sinon le Roi Lion, ah lala... Grand dessin animé... Je ne compte plus le nombre de larmes que j'ai versé devant moi aussi...

    RépondreSupprimer
  6. Dans ma campagne, c'est tranquille ! Personne dans les magasins même les jours de soldes ... Bon, par contre, y'a Etam et basta, faut pas être très exigente !

    RépondreSupprimer
  7. @Miss Bavarde : fais gaffe si tu as fais du repérage avant les soldes, tu risques de ne pas voir les mêmes articles en rayon... Moi j'dis : ça magouille sec.

    @Ingrid : ouais, d'autant plus à Paris, mais a la limite, ça pourrait être le cas tout le temps, genre le samedi... et le pire c'est qu'on a aussi les touristes qui pète des câbles, genre les japonaises chez Louis Vuitton. Tu peux même pas rentrer dans la boutique (si jamais tu veux rentrer, enfin bon, ça n'arrive pas tous les jours non plus)

    @Pompon : ouais mais avec ton job les prochaines soldes tu te payeras un personal shopper sexy qui porte les paquets, qui t'évente avec une plume et qui te porte sur son dos quand t'en as marre de te trimballer avec tes talons de 12. chanmé non??

    @Antigone : fusillée à l'aube pour avoir tenu des propos de pupute en chaleur. (j'rigole, jt'aime bien quand même vas, je mets ça sur le compte de ta jeunesse et de l'ardeur qu'elle dégage)

    @ Charlotte : En y repensant j'ai aussi chialé devant Bambi et Pinnochio mais mon préféré reste incontestablement le livre de la jungle et Robin des bois. (des trucs pour les mecs non?)

    @Laurie : Ah bah oui tu m'étonnes, là c'est sur qu'avec un magasin faut pas être exigent (de une) et de deux, faut pas être trop soulée de s'habiller pareil que toutes ses potes quoi... :p Enfin, je te dis : vive internet, même au fond de ta campagne tu pourras t'en sortir, si si ;)

    RépondreSupprimer

 

WE HEART IT

je piaille

instagram