La piétonnerie, ce fléau. (vol de vélo inside)

Salut,


Mille fois désolée de m'être absentée un long mois. Entre les vacances (passées au fond de mon lit pendant trois jours à cause d'une huitre, comme vous avez pu le voir quand j'ai eu la force de balancer un tweet pour annoncer mon proche décès), la reprise des cours qu'on a beaucoup fêté (enfin je crois plutôt qu'on faisait la fête pour l'oublier), et puis finalement l'arrivée d'une tonne de projets en même temps, j'ai pas eu le temps de pondre des billets.

La vérité, au delà de ca, c'est que ma désanonymisation (ca se dit pas?) bloque un tantinet ma prose. Inconsciemment, je m'auto censure, et ca m'auto gonfle beaucoup. Mais sous la pression de ma horde de fan qui m'a envoyé des mails (merci, c'était chou) et les copains copines qui m'ont demandé d'arrêter de me toucher, j'ai fini par céder. Comme quoi, c'est pas facile, d'être une célébrité.

Bref. En plus de tout ca, il m'est arrivé un grand malheur y'a deux semaines : je me suis fait volé mon super vélo. Pour que tu comprennes bien la gravité de la situation, voici à peu près le déroulé de ma journée :
- Aller en cours à vélo
- revenir déjeuner chez moi à vélo
- repartir à vélo
- sortir des cours et : boire un verre/faire du shopping/rentrer à vélo
- ressortir le soir à vélo
- rentrer bourrée à vélo.

Désormais, je suis piétonne. Un fléau qui touche beaucoup de gens sur terre, mais ils ne s'en rendent pas vraiment compte, parce qu'ils sont habitués (enfin je vois pas d'autre explication). Moi de mon côté, marcher plus de 5 minutes, c'est la corvée. Alors que je peux pédaler pendant des heures (enfin n'exagérons rien, j'ai mis du temps avant d'être une lance amstrong, quand j'étais petite mon père tenait beaucoup à son tour de vélo le dimanche, le truc le plus barbant du monde, et à l'époque, j'étais tout derrière et je criais toutes les deux minutes "j'aiiiime pas les côôôôôtes") (imagine la scène). 

Déjà, quand j'ai réalisé que mon précieux s'était fait tiré, il était 5heures du matin, j'étais soule. Ce dernier détail m'a aidé à prendre la chose avec beaucoup de philosophie (5 minutes plus tard, je trouvais un mec en pantacourt et lui expliquait avec beaucoup de sérieux que les pantacourts c'était dangereux et qu'on pouvait attraper des microbes par des chevilles) (le type m'a cru). Après j'ai marché 30 minutes, et en entrant dans le hall de mon immeuble, j'ai eu un pincement au coeur quand j'ai vu la place réservée à mon bolide, vide. Mais je ne me suis pas démontée : dès le lendemain, j'ai geeké Leboncoin pendant des heures pour trouver un petit nouveau. J'ai envoyé des mails certes un peu larmoyants, auxquels j'ai parfois eu des réponses truffées de fautes d'orthographe, sans bonjour ni cordialement (ce qui m'a stoppé net, c'est pas parce qu'on s'envoie des mails qu'il faut oublier d'être jovial et sympathique). J'ai bien failli acheter un vélo pliable, pour faire des blagues, et accessoirement, pouvoir le garder sous mon bras histoire d'être sure qu'aucun voleur ne me le prenne, et puis je me suis imaginée dans une "côôôôte" et j'ai changé d'avis. Et puis finalement, je lui ai trouvé un remplaçant.

Un remplaçant, qui, à côté de mon vélo de compétition, avait triste mine. Pas de vitesse (l'autre en avait plein, et même des plateaux), pas de lumières, un panier riquiqui. Je regrettais déjà les deux rétros de mon vélo quand il a fallu éviter les trams. Ma première sortie, j'avais l'impression que tous les passants se foutaient de ma gueule (genre "haha, mate moi ce vélo trop naze") Ensuite, les galères se sont enchaînées : en moins de deux jours, j'ai réussi à :

- mettre le pneu à plat,
- dérailler des dizaines de fois,
- et finalement voiler une roue.

Tout ca, c'est rien pour quelqu'un qui s'y connait un peu. Ce qui n'est (évidemment) pas mon cas (sinon c'est pas drôle). Pour le souci de platitude du pneu, j'ai simplement fait les yeux doux au garagiste de ma rue qui m'a gentiment réparé le bordel (il a aussi retendu la chaine et si je battais un peu plus des cils il aurait été capable de repeindre le truc et de le tuner un peu). Pour les problèmes de déraillages, j'ai parfois trouvé quelqu'un pas loin qui savait la remettre, et parfois non. Alors les fois où y'avait personne, bin, j'ai marché en poussant le vélo. Et quand la roue s'est voilée, j'en avais marre, alors j'ai résolu le souci en tapant dedans, au début ça a marché, après, plus du tout. C'était comme si le frein était bloqué au maximum. Alors j'ai marché en poussant le vélo.

Depuis une semaine, le vélo est dans mon hall, déraillé et voilé. Et moi, j'ai fini par m'acheter un abonnement bicloo (l'équivalent du vélib pour les non nantais). C'était, je l'espérais, la fin de cette semaine de piétonnerie, mais je me trompais, il y a encore eu quelques embuches, qui m'ont obligée à contacter 3 fois le serivce client et me rendre à la TAN (et patienter 3 plombes). 

Maintenant, j'suis back dans le game de la bicyclette.

PS  : Merci à ma copine blogueuse mode culinaire de m'avoir gentiment prêté sa carte bicloo le temps d'une soirée crêpes. 








11 commentaires:

  1. Voici mon dû:
    c'est pas plutôt le game du bicycle?
    Triste semaine tout de même!

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  2. Cassdédi de rêve, trop sympa ta pine-co )

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  3. Bicloo... J'adore... Alors là, ça surclasse les Velov' et les Velib' divers et variés !!!
    Bon ben courage, camarade piétonne !

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    1. Hé bien finalement on s'y fait (mais j'ai maintenant un souci chronique : j'arrive tout le temps à la bourre, faut que je recalcule le temps de trajet!)

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  4. Contente de te relire. Perso, j'utilise aussi le velo libre service et ça me change la vie. Je ne supporte plus le bus ou le métro.
    De toute façon, pas la place de mettre un velo chez moi.

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    1. et finalement y'a pas que dans le métro parisien que les gens sont pas aimables, dans le tram aussi (moi je fais croire que je suis clostro quand on me demande pourquoi je me colle devant les portes pour pas tomber sous l'aisselle d'un inconnu)

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  5. également contente de te lire à nouveau... surtout pour de si belles aventures... je visusalise le "j'aime pas les côtes" sans peine... Sinon, dans viemaviedecyliste, l'année dernière à Paris, j'ai carrément vu le mec qui me volait mon vélo, mais le temps que je descende de mes 4 étages, il dévalait la pente devant moi ce fils*****. pareil, vélo acheté sur le bon coin, aucune garantie, assurance.... depuis je reste au vélib!

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    1. ah ouais sympa l'épisode du vol sous tes yeux! je lui aurai surement couru après dans tout paris même sachant que je ne le rattraperai pas (histoire déjà de libérer ma haine)

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  6. Se faire voler son vélo: le truc qui m'énerve le plus au monde! (avec les gens qui font slurps quand ils boivent leur coca a la paille).
    Je me suis fait voler 3 fois mon vélo en l'espace d'un an et le plus frustrant dans tout ca c'est qu'on ne sait meme pas qui est le CONNARD qui a fait ca (je sais pas quitte a voler quelque chose autant que ca soit un truc chicos et cheros genre sac de luxe quoi)
    qui sont-ils? quels sont leurs réseaux?
    beaucoup de questions, peu de réponses.

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