Jeune identifié Y du 2.0



"étudiante en communication (beaucoup) et en sciences politiques (un peu). vive le deuxpointszéro et les tartes à la framboise."

Si tu sais d'où sort cette phrase, alors cet article te concerne surement, car comme tous les d'jeuns entre 15 et 30 ans (là j'ai pensé à toi pompon!), inter-connecitvité n'est pas un mot qui te fais peur. La vérité c'est que je me demande parfois si nos parents comprennent un traitre mot de ce qu'on peut dire à table, entre jeunes inscrits sur facebook, twittos, accros aux smartphones. "J'ai liké sa photo", "on se fait une confcall", "inbox moi" sont des termes et des expressions qu'on utilise tous les jours non? L'idée de cet article, c'est de te faire partager ma petite prise de conscience (aussi faible soit elle). 

Je me demande comment va évoluer le monde, l'ère du deux points zéro. Nos enfants ne parleront peut être même pas la même langue que nous (imagine toi, si ça se trouve ils auront muté et parleront le CSS et HTML only. là, ça va commencer à devenir très compliqué). Ils n'auront plus besoin de se déplacer pour des entretiens d'embauche, les employeurs iront directement sur leurs différents profils internet pour évaluer si, oui ou non, en dépit de ses études et expériences, le poste est fait pour eux. (15567 amis facebook : c'est trop, mais 50 pecnots qui se battent en duel : ça fait ermite, les pseudos comme "j'aime trop mon chien, il n'y a que lui qui me comprenne" les assigneront à des postes d'assistant sociaux canins, ou cassoc professionnel, et s'il passe son temps à follower pour qu'on le follow back, ça sera pareil). 

Bon, j'avoue, ça serait un peu dramatique, mais même en plein dans ce monde virtuel, parfois je trouve que ça va trop loin. Les tweets pour raconter rien d'intéressant, dans le fond, bon voilà. En fait, twitter = c'est pour se faire plaindre (ce qui me convient parfaitement, mais avouons que ça n'a pas GRAND intérêt non plus). Facebook, que nous "contrôlons" désormais si bien (par là j'entends paramètres de confidentialité, untel peut voir mes photos mais pas machin, etc.) ne nous servent qu'à renvoyer une image bien précise de nous. Facebook ou le grand théâtre du 2.0 où chacun joue un rôle, y poste des musiques new wave cool mais jamais Céline Dion (ça fait ringard) (mais ne mens pas on t'as entendu t'égosiller sur "pour que tu m'aimes encore" avec tes pinesco, c'est même toi qui l'a dit). Et toutes les photos dont tu te "détag" (encore un mot inconnu au dictionnaire), parce que t'étais trop laid/bourré/avec ton ex. (même si tout le monde sait que c'est ton ex car tu es "went from being in a relationship to single".



Oui, toi le vrai jeune de facebook, tu as grandit avec en anglais, alors le vocabulaire qui va avec est resté en ANGLAIS. Et puis ça fait l'ancien, le pionnier, genre, "j'y suis depuis les débuts". Si sur facebook, les gens hors de ce monde peuvent encore un peu nous comprendre (suffit d'avoir eu 12 au bac quoi), sur Twitter, impossible pour un non twittos de comprendre quoi que ce soit. Entre les FF, les RT, les DM et les Hashtags, j'avoue que moi aussi j'ai demandé à google un petit lexique de survie au tout début. mais désormais, je maîtrise la bête et je m'en donne à coeur joie, je tweet depuis mon ordi, ou depuis mon téléphone, dans le bus ou la voiture (ceymal), en marchant ou dans mon lit. 

Je suis connectée en permanence, sauf peut être quand je dors (et encore, si je fais une insomnie, je vais voir si y'en a pas d'autres dans mon cas, sur le chat fb) (j'avoue là j'exagère, mais presque pas). Tout un nouveau mode de communication en émerge, désormais on drague même sur facebook, tu le lâches en soirée au lieu de donner ton numéro, comme une première étape, histoire de s'assurer que le type en question vaut le coup sans avoir à perdre de temps autour d'un verre (à se faire chier). C'est là que je me dis que ça part loin quand même, mais je ne fais rien contre parce que :

petit un) si je dégage de facebook, je serai plus au courant de rien. On m'invitera plus aux soirées (qui penses encore à appeler les personnes invitées? personne : on envoie une invitation facebook et c'est tout), je n'aurai plus les photos des soirées, et je pourrais plus fouiner la vie des gens (activité à laquelle je m'adonne souvent, surtout quand je suis censée bosser). 

petit deux) ça fait bizarre, quelqu'un qui a pas facebook ou twitter. c'est presque comme si tu disais que t'avais pas d'adresse e mail ou pire, de téléphone portable. En gros, t'es rangé dans la case des personnes qui vivent à l'époque du néolithique de la technologie. 

Alors en attendant de me trouver trop vieille pour toutes ces futilités, je continue d'avoir des alertes réseaux sociaux sur mon iphone, je m'inscris sur les derniers trucs cool comme Printerest ou Tumblr, je follow les candidats à la présidentielle sur Twitter. En tout conscience de cause. 

14 commentaires:

  1. Des fois, je me dis justement que c'est loose d'être sur FB, twitter et le reste...
    Style t'as pas d'amis ou d'amoureux donc tu vis la vie des autres par procuration....
    Mais je ne me vois pas me désinscricre de FB...
    J'aime étaler les jolies photos de moi (^^), j'aime aussi savoir ce que font les gars sur qui j'ai des vues (yen a plusieurs en même temps t'as vu ?), les soirées, les pétasses à leur bras ( non c'est leur soeur ? )..
    Bref, je suis FB addict....
    la loose hein ?
    ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non c'est pas le problème de pas avoir de vie et de vivre celles des autres par procuration, j'ai pas encore atteint ce stade quand même :p Mais juste, voir ce qu'ils font, c'est même limite un peu pervers je trouve ! (ce qui m'empêche pas de le faire)

      Supprimer
  2. Je sais pas si je dois me réjouir ou m'inquiéter d'avoir tout compris à ton article !
    Facebook ceci-dit, j'ai un peu lâché prise par rapport aux début (depuis 2006 quand même !), tellement y a des choses qui me navrent, mais comme tu dis, pour autant, j'arrive pas à en partir ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'y suis depuis 2007 je crois et petit à petit l'usage qu'on en fait à changé, au début je me souviens qu'on mettait des statuts tous les jours, des photos dans tous les sens.. Heureusement d'ailleurs!

      Supprimer
  3. En te lisant, je peux pas m'empêcher de sourire et me dire que ouaip, suis salement addict aussi (oui je check mon facebook à 3h du mat' quand je fais des insomnies...)
    Et je me pose aussi la question de "où ce que ça va bien pouvoir nous mener toussa toussa?"... oh et puis, on verra! :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ouais faut pas trop commencer à creuser parce que c'est là que ça devient déprimant : surtout sur le fait que toutes les infos qu'on balance sont usées pour nous manipuler ! (je parle pas juste des cookies pourris qui te montre ces chaussures trop chères que t'as vu la semaine dernière sur Sarenza :p)

      Supprimer
  4. Moi j'ai fait un autre profil fb, pour faire le ménage car le désavantage c'est vraiment cette illusion que t'es "entourée" alors que tu ne parles même pas à la moitié des gens, mais fb sait se faire désirer pour son côté pratique (" vous savez quand il faut rendre le ds de philo à M.Platon ? MErciiii !"/"C'est quoi cette soirée étudiante qu'il y a samedi ? T'y vas toiii ?"...et j'en passe xD).
    C'est marrant ton article, pile le jour où je lis un article dans Le magazine littéraire où justement on demande au fondateur de Wiki si le net va pas amener à la disparition de certaines choses... C'est un peu inquiétant.
    Mais bon, on s'en fout, y a la fin du monde en 2012, mouahaha

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Biensur que le net va amener à la disparition de certaines choses mais ne soyons pas pessimistes, ca en a inventé tellement qu'on peut pas cracher dans la soupe ! A ce propos, il y a une conférence très intéressante de Michel Serre sur l'ère numérique, je me souviens plus du nom précis mais si tu as le temps, ça te fait bien réfléchir ! (tu peux la trouver sur youtube)

      Supprimer
  5. On se reconnaît tout de même vachement dans cet article. Ca peut paraître légèrement flippant, mais je dois dire que j'assume complètement mon côté "two point zero" (ahintasvu comme on donne dans le bilinguisme). Après, tous les médias (presse, tv, etc.) qui recyclent sans cesse l'article sur la "génération Y", ça commence doucement à me gaver.
    Ceci dit, j'aime toujours autant ton blog :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pareil pour ce concept de génération Y qui ne veut finalement pas dire grand chose, on sait qu'on a grandit avec etc mais c'est trop généralisé, je trouve que c'est aussi parfois tiré par les cheveux, tout le monde ne vit pas ça de la même façon. Et puis ouais, ça fait vraiment redite !

      Supprimer
  6. Quand tu commences à adhérer à tout ce genre de technologies c'est foutu. Trop tard tu es enrôlé dans le système Y 2.0 et on ne peut plus rien pour toi (et pour moi).
    Je faisais justement une allusion à ça dans mon prochain billet, mais quand même, on était quand même vachement heureux quand le portable n'existait pas (sans faire de jugement de vieille moralisatrice de 28ans hein). Je veux dire, ça n'a pas fait de nous de jeunes malheureux à l'adolescence morose (au contraire même). y'a une partie de moi qui regrette tout ça (et une autre qui se réjouis d'être sur à peu près chaque réseau social)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est sur, enfin bon pour dériver, quand je vois des petits gamins avec leur gameboy au resto, j'ai envie de mettre des baffes aux parents. (les jeunes d'aujourd'hui hein c'est plus la même chose)

      Supprimer
  7. Première fois que je commente, mais là tu me tends une trop grosse perche pour que je ne réagisse pas.
    "Facebook ou le grand théâtre du 2.0 où chacun joue un rôle", je généraliserai à tweeter, aux blogs et autres pages personnelles style weheartit, pinterest, instagram etc.
    Ces différents morceaux de la toile nous permettent de dire qui on est, et en même temps de nous inscrire dans cet nouvel espace de sociabilité. C'est une manière d'affirmer ces goûts et opinions toujours dans le sens d'en raconter plus sur soi. Comme une extériorisation de nous même afin de dire "coucou c'est moi je suis comme ça et voici ma vie". C'est donc une façon de dire qu'on EXISTE. Sauf que, exister c'est être dans la réalité, hors on parle de monde VIRTUEL qui est l'antonyme du monde réel. C'est d'ailleurs pour ça que les profils fb ne reflète qu'une certaine image de nous, celle qu'on veut donner, celle qui nous "plait", donc un reflet faussé de la réalité. En cela le 2.0 à outrance c'est dangereux.
    A force de façonner son image sur internet, est-ce qu'il n'y a pas un moment ou on se perd? "Le rôle" joué dans le grand théâtre du 2.0 a forcément des conséquences sur la vraie vie. Etre hyper connecté, c'est basculer constamment entre vivre sa vie et la regarder, la raconter, la commenter. En conséquence, cette image faussée cultivée quotidiennement déteint forcément sur ce que l’on est dans la vraie vie. Il faut donc faire attention et prendre de la distance.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. l'opposition VIRTUEL VS RÉALITÉ, c'est vraiment intéressant à développer, on aboutit presque à un internaute schizophrène !

      dernier paragraphe de ton commentaire : j'approuve... Mais je pense qu'on est quand même assez intelligentes (toi et moi j'suis sure!) pour pas se faire prendre à notre propre piège, non?

      Supprimer

 

WE HEART IT

je piaille

instagram