celle qui avait passé un concours


Dimanche. 6h20. deux réveils pour le prix d'un sonnent à l'unissons, l'un relate une émission tellement matinale pour un dimanche matin que je n'ai pu imprimer aucune information. L'autre, c'est mon iphone qui s'emballe. mais ce matin je ne traîne pas la patte, je bondis hors du lit, même si j'ai l'impression d'avoir dormi 3 heures. dans la cuisine (qui me sert accessoirement aussi de salle à manger, de douche, de toilettes et d'entrée) (c'est ça de vivre dans un studio), j'ai préparé la vieille au soir la tasse, avec ma dose de café soluble, le sucre, j'ai sorti une assiette, le pain, la confiture. je n'ai plus qu'a allumer la bouilloire et presser le bouton du grille pain. oui, j'ai été prévoyante, je me suis dit qu'à 6h22 un matin, personne ne serait bon à rien. après une toilette de chat (oui je me douche pas toujours le matin, parfois je me douche le soir. t'inquiètes, je suis propre quand même), ce n'est pas le potentiel stresse du concours qui me coupe l'appétit. double ration en café, double ration en tartines, je préfère faire des provisions que de crever la dalle à 10 heures et de déranger toute la salle avec les cris de mon estomac. Et dieu sait que quand j'ai faim, je ne peux me concentrer plus de 10 minutes d'affilé (ce qui est assez problématique faut le reconnaître). un peu de poudre, pour éviter de faire peur au premier passant que je croise (une mort vivanteeee) (même si c'est vrai que si tôt, je n'ai croisé personne, et j'ai fallu marcher dans une flaque de vomi. évitée de justesse), et même un peu de maquillage, parce que je me suis dit que sinon j'allais me laisser impressionner par toutes les minis gonzesses qui viennent faire des la "com" (faut le dire en mode strass et paillettes).

je vérifie genre 15 fois que j'ai ma convention,
je vérifie 15 fois que j'ai pris mes clopes,
je remplis un grand termos de café (la prochaine fois je fais plus simple et j'attaque direct à la coke plutôt que de m'encombrer bêtement),
un dernier coup d'oeil à mon post it "choses à ne pas oublier", double et triple check,
et direction le métro dans le froid matinal. il devait être 6h50.

(oui c'est possible d'être prêt en 30 minutes le matin) (enfin la nuit en l'occurrence).

le RER A, puis le B (qui sent toujours aussi mauvais), j'arrive devant la maison des examens, et toujours pas de stresse. ça commence à me stresser de pas être stressée, je me dis que je dois pas être normale. moi qui tremblait comme une feuille avant mon 1er jour à la fac, pire que mon entrée en 6ème. 

Et puis on m'enferme dans une grande salle avec 200 autres zigotos, et c'est parti pour 4 heures d'activation des neurones, 4 heures à composer sur des sujets un peu bizarres, disons que c'était pas ce à quoi je m'attendais. je voulais remettre la citation là mais je ne la trouve plus, et puis les sujets nous ont été confisqué, tu vois au cas ou on triche après ou un truc comme ca. Ou peut être pour planter des arbres avec tout ce papier recyclé, j'sais pas, ils ont peut être un petit coté écolo bobo au celsa. 

Viens l'heure du déjeuner, et m'étant enfilé un cookie à 10 heures, autant te dire qu'en fait, j'avais pas faim, et que j'ai trouvé plus judicieux de fumer 5 clopes en 35 minutes, en répondant à mon portable qui sonnait toutes les 5 secondes. Le plus drôle, c'est surement ma mère, qui décrochait au bout d'une sonnerie, comme si elle avait greffer le téléphone à son oreille en attendant des nouvelles. 

Et puis l'anglais, une blague. j'avais révisé du vocabulaire sur les médias tu vois. Et comme on a eu un texte à trous qui reprenait tout le vocabulaire, je me suis dit que l'essay, ça serait pas là dessus, sinon ça serait trop simple. Bah ouais, l'essay, c'était sur le SPORT. (rapport aux JO à Londres). Jusque là ça va hein, mais quand j'ai lu (en gros, hein, je traduis) "racontez comment le sport vous a touché personnellement a un moment de votre vie en vous appuyant sur la citation de machin chose, le type avec un nom à rallonge qui raconte que les JO = machin à fric". En gros. 

Même si tu sais que, finalement, les exemples importent peu et que ce qui compte, c'est la qualité de ton expression, je pouvais pas m'empêcher de me creuser la cervelle pour me souvenir d'un moment ou le sport m'a marquée. j'avais envie de raconter comment, quand je ridais un horse, je m'obstinais sur les parcours d'obstacles, parfois jusqu'à en chialer. J'aurais aussi pu dire que je pleure quand je perds au badminton, d'énervement, et puis parce que je déteste perdre. A la place de ça, j'ai dit que je pouvais FACILEMENT me souvenir des champs élysées bondés le soir où on a gagné la coupe du monde. faux, j'avais 7 ans, et je me souviens juste m'être endormie devant le match. 

Et puis sortir, fumer une clope, ne pas réaliser, reprendre le rer, et avoir envie de dormir. Et se dire "tout ça pour ça", c'est un peu frustrant. 

11 commentaires:

  1. La flaque de vomi du dimanche matin ou les restes de beuveries du samedi soir !
    N'empêche un concours un dimanche matin, c'est quand même abusé...
    T'auras les résultats quand ?

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    1. le 22 mai... dans longtemps quoi ! ouais le vomi c'était sympa ...

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  2. ah ah, tu dois être soulagée, maintenant? Parlerais-tu de Jean Marie Bhrohm, en gros?

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    1. je me souviens plus du type !! oui soulagée quand même :)

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  3. un concours un dimanche matin ?? c'est un peu abusé là…

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    1. oui oui, on savait que ça serait un 1er avril, déjà voilà hein, mais quand on a vu que ça tombait le dimanche on s'est dit qu'ils pouvaient pas faire ca... et bin si !

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  4. Purée, se lever un dimanche, quelle idée folle! Et quelle journée t'as eu l'air de passer...

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    1. haha ouais ça vous marque ça le truc du dimanche matin :p

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    2. Je suis assez curieuse : Un concours pour quoi? une école?

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  5. Espérons alors que tu y rentre :D Bon Courage !

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